La belle histoire
Un type gentil est élu président. Il aime l’odeur des sacristies et des chevaux.
Il forme un gouvernement ambidextre avec les meilleurs, les hommes de bonne volonté, sans parti pris : Edouard Balladur et Eric Besson, Dominique de Villepin et Michel Rocard, Christine Boutin et Bernard Kouchner, Madame la carpe et Monsieur lapin… Tout le monde s’aime et collabore sans arrière-pensée au redressement du pays.
Le gentil président n’a pas de majorité. Il a la totalité des députés pour lui : qui pourrait être contre la compétence et la bonne volonté ?
La droite et la gauche sont des notions dépassées. Les patrons ne pensent qu’au bonheur des salariés qui, en retour, supplient les actionnaires de ne pas laisser augmenter leurs salaires de peur de mettre à mal le cours de leurs actions.
Dans les zoos, plus besoin de séparer les tigres et les gazelles : tous les animaux sont végétariens.
Pour le poste de premier ministre, on murmurre dans les milieux bien informés que deux personnalités de premier plan tiennent la corde : le père Noël et Winnie l’ourson.
J’ai raconté cette histoire à mon petit neveu de cinq ans et il m’a regardé d’un air navré. Puis, je l’ai raconté à un prof d’université et il m’a dit que c’était ça, la solution.
Depuis, je regarde les enfant avec plus de respect…