Villepinte : émotion et propositions

Il faudrait que ceux que la politique rebute ou indiffère sachent le bonheur d'être militant, un jour comme le 11 février. La simple joie de partager les mêmes convictions, la même ferveur, la même foi en l'avenir. Et de se laisser (mais oui) émouvoir jusqu'aux larmes à l'occasion d'un simple discours.

Mais militant à la façon socialiste. Pas de façon militaire, suivant aveuglément celui ou celle qui montre la voie, mais en lui apportant, avec notre soutien et notre enthousiasme, notre refus des formules toutes faites, notre "intelligence collective".

Dans cette campagne, il y aura un avant et un après Villepinte. Même si la droite (et ses médias) font mine de minimiser l'événement, il n'est plus permis d'ignorer que la candidate de la gauche rassemblée autour du PS a un programme crédible pour relancer l'économie de la France, réparer son tissu social, restaurer la place de notre pays dans le concert international. Et que ce programme s'est construit à l'écoute des participants aux 6000 débats organisés partout en France et en bénéficiant de l'apport des 135 000 contributions reçues par Internet.

Nul ne peut plus nier que l'alternative est claire, presque manichéenne : un programme taillé sur mesure pour la minorité la plus riche, pour la rente et pour la finance, face à un programme conçu pour expurger la misère en revalorisant le travail, en donnant des ailes à nos entrepreneurs, nos PME, nos chercheurs, en aidant les chômeurs à retrouver un emploi, en garantissant aux jeunes qu'ils n'ont pas fait d'études pour rien, en permettant à ceux qui ont trébuché de ne pas être à jamais perdus pour la société... Un programme anti-ISF contre un programme anti-galères...

Il n'y a qu'une catégorie de gens qui peuvent encore nier la carrure présidentielle de notre candidate : ceux qui ne l'ont pas écoutée - sinon par les bribes qu'en transmettent les médias. Il y a même en elle davantage que l'étoffe d'un premier magistrat de la république "ordinaire", tel que nous en avons connus quelques-uns ces derniers temps. Car elle a cette aptitude rare d'amener les Français réconciliés à se dépasser.

C'est pourquoi il faut visionner le discours de Ségolène ROYAL , à la fois "présidentielle" par la vision et bouleversante par sa proximité des gens.

Et aussi celui de François HOLLANDE, qui marie la fermeté avec un humour toujours ravageur.

Et surtout, s'imprégner des 100 propositions que nous allons avoir à porter devant nos concitoyens pour assurer la victoire en avril et mai prochains. La victoire dont la France a besoin.